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      /  Chroniques du Temps   /  9 – Montres sur grand écran

    Montres Mania

    Illustration Prune Cirelli

    9 – Montres sur grand écran

    Textes : Laurent Cirelli
    Illustrations : Prune Cirelli

    – Do you have a dime for the phone ?
    – What ?! A dime ?
    – Here ! Take this and juste give me a dime.
    – Wait ! Let me see what you got 
    – It’s a Rolex ! My brother’s watch. Hey comme on !
    – Please !
    – Here is a dime man.

    Transcription d’un extrait du film « Marathon Man » réalisé par John Schleisinger en 1976

    C’est certainement l’une des scènes les plus haletantes du cinéma : Babe Levy (interpreté par Dustin Hoffman) est un étudiant new-yorkais dont le frère est partie prenante d’une conspiration visant à récupérer un trésor de guerre appartenant à un ancien nazi… tentant d’échapper à ses poursuivants il négocie une course en taxi et un jeton de téléphone contre… une Rolex GMT Master I réf 1675, modèle avec lunette noire et bracelet Jubilée. Que celui qui, yeux écarquillés et bouche ouverte, ne s’est pas repassé plusieurs fois cette scène sur son magnétoscope puis, plus tard, son ordi… me jette la première pierre !

    Et que dire de l’apparition de la Tank américaine allongée de chez Cartier portée par « Thomas Crown » alias Steve Mc Queen…

    À laquelle, dans ce seul film datant de 1968, il faut ajouter une Rolex Explorer 2 et un Daytona 6265 dans les mythiques scènes de polo, de planeur et de buggy… ainsi qu’une Patek référence 6000 pour l’inoubliable scène de la partie d’échecs : un vrai festival (dans le remake sorti en 1999, avec Pierce Brosnan dans le rôle-titre, on peut apercevoir une… Jaeger Lecoultre Reverso Duo… la crise est-elle passée par là ?)! C’est le même Steve Mc Queen qui donnera ses lettres de noblesse au désormais légendaire chronographe carré de chez Tag Heuer en l’exhibant plus que de raison dans le film « Le Mans » sorti en 1971 et qui lui va… comme un gant !

    Il y a, c’est indéniable, quelque chose d’émouvant à voir un garde-temps que nous avons possédé ou dont nous rêvons encore secrètement s’immiscer en gros plan dans une histoire qui se joue sur grand écran et c’est toujours troublant de voir et revoir telle ou telle référence dans « son jus » et « en situation » un peu comme lorsque la voiture du même modèle que celui ayant transporté notre enfance apparaît au détour d’un plan… et dans la même couleur ! 

    Bon… c’est bien évidemment la marque Rolex qui, comme à son habitude, se taille la part du lion et monopolise l’écran en apparaissant dans de très nombreuses séquences à commencer évidemment par celle que porte Paul Newman dans « Virages » (1969) et qui fera naître la légende du chronographe Daytona portant son nom, en passant par les Submariner 6538 et 5513 habituellement portées par James Bond… qui finira par leur préférer l’Omega Seamaster (autres temps, autres mœurs…); et s’il fallait compter les Datejust ayant fait de la figuration le générique serait aussi long qu’un jour sans pain… 

    Mais des marques telles que Audemars Piguet ou même Hamilton ne sont pas en reste qui réussissent à tirer leur épingle du jeu et ont habillé les poignets de nombreux personnages devenus des mythes tels que Terminator (Royal Oak T3) ou Men in Black (Ventura chrono)… 

    Et il y a maintenant belle lurette que dure cet échange de bons procédés entre le 7ème art et l’horlogerie! Car c’est le personnage qui fait le garde-temps mais c’est aussi ce dernier qui « finit » le personnage… à tel point que certains modèles adoptent définitivement le nom du héros ou de l’acteur qu’ils équipent… Et c’est la postérité assurée pour cadran et boîtier vus au poignet de Jason Bourne ou Danny Ocean ! 

    Finalement… est-ce un hasard si Sean Connery, Steve Mc Queen ou Paul Newman et plus récemment Daniel Craig ou George Clooney, interprètes de nos rêves d’enfant, sont aussi ceux qui portent les garde-temps qui nourrissent nos songes d’adulte ? Fernando Pessoa, le grand écrivain portugais l’a écrit : nous avons tous deux vies… et l’une d’elles est celle dont nous rêvions enfant et que nous continuons de rêver tout au long de notre existence… 

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