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      /  Benjamin Spark

    Benjamin Spark

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    23 janvier 2017

    Q : C’est la première fois que tu présentes au public ton nouveau travail. Il me semble que les formes deviennent plus abstraites. C’est presque un autre toi. Comment en est-tu arrivé là ?

    R : J’ai démarré cette approche lors d’une exposition à Bruxelles il y a un peu plus d’un an. Elle montrait un travail avec beaucoup d’impression numérique et de peintures géométriques. On restait dans l’univers du Pop Art et du cartoon qui a toujours été le mien, mais certains éléments étaient tronçonnés ou exagérément agrandis pour donner un sentiment de mélange abstrait et confus. Puis quelques mois plus tard, j’ai repris ce travail et j’ai avancé vers plus d’abstraction figurative. C’est un oxymore mais c’est vrai que mes nouvelles toiles montrent des superpositions de dessins tellement imbriqués qu’on ne sait plus tellement à quoi ils font référence. Ne restent que des formes, des lignes et des courbes. Des aplats de couleur aussi et pas mal d’œuvres en bichromie, noir sur blanc ou vert sur rouge ou noir sur jaune etc.

    Q : On sent toujours l’influence de la BD, mais on dirait ces toiles davantage inspirées par la géométrie. Elles sont beaucoup plus sobres, minimalistes à tous points de vue, que les précédentes ?

    R : Je suis fasciné par la puissance des nombres. Je me souviens que lorsque j’étais enfant, l’un de mes professeurs de mathématique nous a dit en classe que le chiffre sept était magique. Cela m’a profondément marqué.

    D’autant plus que le chiffre sept est utilisé par toutes les grandes civilisations. A l’âge de treize ans, j’avais déjà l’intuition de l’importance des nombres pour la compréhension du monde. J’ai compris plus tard que même dans la composition d’un tableau à la Renaissance, ou dans l’art visuel contemporain, tout est mathématique. Partant de là, je suis donc obsédé par la composition depuis que je sais que les tableaux de la Renaissance étaient construits selon le nombre d’or. Beaucoup d’artistes depuis des siècles ont aussi utilisé ce nombre d’or pour inspirer les proportions de leurs toiles ou de leurs sculptures, de leurs installations. Depuis, les architectes, les artistes minimalistes aussi. C’est un nombre et une proportion que l’on retrouve partout dans la nature et qui génère une harmonie à la fois visuelle et physique. En peinture ou sculpture on étudie ce nombre d’or pour harmoniser et équilibrer sa composition. Erro qui est un peintre de très grand talent et dont le sens de la composition est reconnu dans le monde entier, en parle dans la préface qu’il a écrite dans ma monographie en disant que, en peinture, la composition prime sur le sujet. Je suis parfaitement en ligne avec ça. Le sujet est toujours un prétexte pour moi. Ce qui compte c’est la proportion des formes et l’harmonie qui s’en dégage. Cela me fait aussi penser à la distorsion qu’un sculpteur de génie comme Wan Du propose en modelant des formes humaines disproportionnées pour rendre compte d’un point de vue photographie et non d’un point de vue d’ensemble.

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    À CABU

    7 janvier 2016

    Il y a un an jour pour jour, le 7 janvier, je pleurais comme un enfant la mort tragique de Cabu.
    Mon Cabu à moi n’était pas le dessinateur de Charlie Hebdo mais plutôt le dessinateur de recré A2. Je suis de la génération Dorothée, une animatrice pas comme les autres dont on s’est beaucoup moquée. Tout le monde a oublié que c’est elle qui a imposé les mangas japonais à la télé française. (Goldorak et Candy) Grace à elle les enfants sont passés directement de Nounours à Albator et de Casimir à Dragon Ball. ça avait de la gueule !
    Mais le plus important pour moi c’était de voir Cabu dessiner le nez de Dorothée et de croquer à la vitesse de l’éclair tous les personnages de l’émission avec décontraction et humour. Je le trouvais génial ! J’ai su dès lors que je devais moi aussi dessiner et m’amuser avec le monde. J’ai compris grâce à Cabu la force du dessin. J’ai su tout au fond de moi que j’étais un artiste.
    Merci Cabu. Ton talent ne s’éteindra jamais.

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    La force de l’intuition

    30 octobre 2015

    Je ne sais pas trop comment je fais pour construire mes toiles mais je sais que c’est la seule choses qui m’intéresse vraiment. Non pas les motifs ni les personnages ni les couleurs mais bien la structure de l’œuvre ; la façon dont le regard circule sur la toile.
    J’ai lu dans un livre sur l’art et la science que Jackson Pollock construisait ses toiles selon une logique mathématique appelée « fractale ». Quand on regarde les films qui montrent Pollock à l’œuvre, il semble laisser couler la peinture de son pinceau sans se préoccuper de la composition. Mais des scientifiques ont analysé toutes ses œuvres et ont remarqué qu’il y a une logique et une harmonie implacable dans ses tableaux.
    Je crois beaucoup à la force de l’intuition dans la recherche créative et je ne suis jamais étonné de me retrouver à parler de science avec mes amis artistes, peintres, musiciens ou danseurs.

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